Après l'IA, trois métiers manuels verts d'avenir

Les pas de géant effectués par l'intelligence artificielle ces dernières années vont bousculer bon nombre des métiers « cols blancs » tels que les avocats, les traducteurs ou des certaines spécialités de la médecine, comme la chirurgie.  Par contre, certains métiers manuels,, nécessitant des compétences inaccessibles à une machine, vont assurément connaître une forte valorisation.

L'automatisation à venir

A bien des égards, parler de 2013 aujourd'hui serait comme évoquer un autre siècle. L'Histoire s'accélère. Pourtant, une étude d'Oxford de l'époque (The Future of Employment: How susceptible are jobs to computerisation) prédisait déjà que 47 % des emplois seraient exposés à un fort risque d'automatisation d'ici 2033. Annonçant aussi que les salaires et les niveaux d'éducation auraient une relation avec la probabilité d'automatisation d'un métier.

Si bien cette étude s'est révélée inexacte, car ne prenant pas en compte les perspectives sociales, légales ou éthiques, pas plus que les effets de la création d'emplois ou de la mutation des emplois existants, ou des variables régionales ou selon le domaine dans la probabilité d'automatisation, un fait demeure indéniable : certains métiers manuels vont se raréfier, se transformer, si ce n'est disparaître dans les prochaines années. Ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour devenir Ouvrier d'entrepôt, Chauffeur de taxi, de camion ou de VTC, Employé de la paie ou Agent de voyage.


Il est donc essentiel de se former à de nouvelles compétences ou de se reconvertir vers des métiers plus prometteurs.

L'avenir des métiers manuels en contact avec la Nature

Pour autant, c'est une erreur de considérer l'ensemble des métiers manuels comme dévalorisés ou peu attractifs, financièrement parlant ou face à l'avenir qui s'annonce. Indispensables à la société, ils sont le terreau de bien d'opportunités de carrière, en particulier dans une situation de transition écologique et de digitalisation. Selon le rapport du Forum économique mondial sur l'avenir des emplois 2020, l'automatisation va fortement changer 85 millions d'emplois dans le monde d'ici 2025, mais va aussi créer 97 millions de nouveaux emplois.


Parmi ces emplois à venir, certains seront des métiers manuels verts et vont mobiliser des compétences techniques, créatives ou relationnelles que les machines ne sont pas près de mettre en œuvre :


  • Devenir Arboriculteur, Jardinier, Maraîcher, Horticulteur, ou suivre une formation à la cueillette de plantes sauvages sont des activités humaines qui impliquent de créer, d'entretenir et embellir des plantations et des espaces naturels en en appliquant les principes du développement durable et de la biodiversité. Il vous faudra idéalement des connaissances en botanique, en paysagisme et en écologie pour travailler auprès de collectivités territoriales, d'entreprises privées ou de particuliers.

  • Pour devenir Viticulteur, il faut bien entendu du plaisir à cultiver la vigne et produire du vin, mais pour cette activité vous aurez aussi besoin de formations en agronomie, en œnologie et en commerce. En respectant les règles d'appellation d'origine contrôlée (AOC) et les pratiques environnementales, vous saurez travailler sur votre domaine ou au service d'un exploitant.

  • Devenir Menuisier ou Charpentier : si l'idée d'imaginer, d'élaborer ou dresser des structures en bois pour des constructions ou des meubles vous enthousiasme, vous devez savoir qu'il vous faudra aussi des compétences en dessin technique et en calculs géométriques. Les normes de sécurité et de qualité n'auront pas de secret pour vous, qui produirez dans les domaines du bâtiment, de l'industrie, ou de l'artisanat.

Ces métiers manuels verts vous seront accessibles avec divers niveaux de formation, certains sans diplôme si votre formation à la technique est suffisant, d'autres avec un niveau compris entre le CAP et le BTS. Ils proposent à l'évidence des perspectives d'évolution professionnelle dans des métiers liés à la Nature, que ce soit par la spécialisation dans votre domaine de prédilection, la création d'entreprise ou la formation continue. Ou tout cela à la fois.

Publié le 15/01/2024, Auteur : Michel Goffard